Suite à l'amaigrissement, à l'accouchement et au vieillissement, les seins peuvent perdre de volume et changer de forme. L'augmentation mammaire ajoute au volume des seins pour obtenir une silhouette mieux proportionnée.
Votre plasticien examinera vos seins pour en déterminer la taille, la forme, les caractéristiques de la peau et la position des aréoles. Si vos seins sont affaissés, on vous conseillera peut être un lifting. Les implants mammaires peuvent rendre plus difficile l'interprétation des mammographies. Toutes les femmes ont un certain risque de cancer du sein et il faut évaluer l'importance cette question avant de prendre une décision au sujet des implants mammaires.
Votre plasticien discutera avec vous du placement de l'implant par rapport au dépistage du cancer.
Les implants peuvent se placer sous le muscle pectoral ou entre le muscle et le tissu mammaire. Chaque choix de placement comporte des avantages et des inconvénients.
Il en est de même pour l'emplacement de l'incision à travers laquelle on glissera votre implant. Vous prendrez les décisions quant à l'emplacement de l'incision et de l'implant en consultation avec votre chirurgien.
La patiente qui subit une augmentation mammaire peut recevoir congé le jour même de l'intervention.
Des facteurs qui vous sont propres ainsi que vos préférences personnelles vous guideront vous-même et votre chirurgien quant à la grosseur de la prothèse et l'emplacement de l'incision. Il ne faut pas oublier que plus les prothèses sont grosses, plus sont importants les risques de complications.
Au Canada, pour fins d'augmentation mammaire esthétique, la plupart des femmes reçoivent des prothèses mammaires remplies de sérum physiologique (eau saline stérile) dans une enveloppe de silicone. Depuis peu, de nouvelles prothèses remplies de gel de silicone cohésif sont disponibles au Canada. Contrairement au silicone dans les prothèses traditionnelles, le gel cohésif ne fuit pas, ne transpire pas et ne se déplace pas.
On a tendance à trouver que les implants en gel de silicone donnent un résultat plus naturel que les prothèses remplies de sérum physiologique. Les vagues ou les plis en surface sont moins courants avec les implants en gel de silicone. Votre plasticien discutera avec vous du choix de prothèse.
Pour mettre la prothèse en place, le chirurgien fait une incision soit dans le pli sous-mammaire, soit dans le creux axillaire (aisselle), ou au pourtour inférieur de l'aréole. Le chirurgien aménage ensuite une loge derrière la glande mammaire ou derrière les muscles pectoraux où il placera la prothèse (entre le tissu mammaire et la paroi de la poitrine).
Les ecchymoses et l'enflure qui suivent la chirurgie disparaîtront sous peu. L'enflure qui demeure se résoudra au bout d'un mois à peu près.
Dans les jours qui suivent l'intervention, la patiente peut reprendre peu à peu ses activités, tout en faisant attention à ne pas se surmener. Certaines reprennent même le travail après quelques jours, voire une semaine.
Les complications potentielles comprennent l'infection, les réactions à l'anesthésie et l'hématome (accumulation de sang) qui nécessitera un drainage chirurgical. Rarement, il faut enlever la prothèse pour obtenir la guérison complète de l'infection. Sauf de rares exceptions, des changements de la sensibilité des mamelons et des seins sont transitoires et la sensibilité normale revient au bout de quelques mois.
Toute prothèse est un corps étranger autour duquel se forme une coque fibreuse. Ce tissu cicatriciel peut avoir tendance à se rétrécir et, de ce fait, à comprimer la prothèse – ce qui donne l'impression que le sein est dur. Ce phénomène s'appelle la contracture capsulaire. Le degré de durcissement varie : dans certains cas, il est à peine perceptible, dans d'autres, il est très prononcé et peut causer des douleurs. On peut avoir recours à la chirurgie pour modifier ou pour enlever le tissu cicatriciel ou pour enlever et/ou remplacer la prothèse.
L'augmentation mammaire n'est pas une intervention à chirurgie unique. Vous aurez à faire remplacer vos implants au moins une fois et peut être plus souvent, car les implants se brisent et se détériorent. La rupture d'un implant nécessite une chirurgie.
La mastectomie est une expérience traumatisante, mais la reconstruction mammaire est possible à tout âge pourvu que la santé de la patiente lui permette de tolérer l’anesthésie générale.
La reconstruction mammaire peut se faire essentiellement de deux façons, soit avec des implants ou en utilisant les tissus de la patiente elle-même (« reconstruction autogène »). Votre chirurgien discutera avec vous des risques et avantages des méthodes de reconstruction qui vous sont offertes.
Les prothèses mammaires comportent généralement une enveloppe en silicone qui enferme une solution saline (de l’eau salée) ou du gel de silicone. Actuellement au Canada on utilise le plus souvent les prothèses à solution saline. Habituellement on placera les implants derrière le muscle pectoral. Bien que la reconstruction avec prothèses ne soit plus simple et plus courte que la reconstruction à l’aide du tissu de la patiente, il existe un taux plus élevé de complications associées aux implants et, plus tard, une autre intervention peut s’avérer nécessaire. Le taux de complications avec les implants est plus élevé si la peau de la poitrine a été irradiée.
Les prothèses insérées sous la peau sont plus pratiques que celles que l’on place dans le soutien-gorge. Par contre, le corps réagira parfois en formant une capsule (une enveloppe) autour de l’implant. Cette capsule durcit le sein et le rend douloureux. Aussi, les implants ne donnent pas au sein la même allure naturelle que la transplantation des tissus.
Si, en raison du type de mastectomie pratiquée, l’enveloppe de peau ne suffit pas à l’insertion de l’implant, il sera nécessaire d’avoir recours à une prothèse d’expansion avant l’insertion de celui-ci.
L’expansion de la peau est accomplie à l’aide d’une prothèse que le chirurgien gonfle petit à petit d’eau salée jusqu’à ce qu’il y ait suffisamment de peau pour insérer la prothèse « permanente ».
L’utilisation des tissus de la patiente elle-même se dit « reconstruction autogène ». On fait un transfert de tissu mou (la peau, le gras) d’une partie du corps à une autre. Parce que l’on y trouve souvent un excédent de tissus et à cause de la facilité d’accès, on se servira couramment du tissu du bas du ventre pour la reconstruction autogène (reconstruction par lambeau TRAM). Moins fréquemment, on fera appel à d’autres régions pour le prélèvement du tissu, soit, les fesses, les cuisses ou le dos.
Les complications de la reconstruction autogène comprennent la faible possibilité que le tissu transplantée ne survive pas, l’hernie suite à la récolte de tissu de l’abdomen et les complications qui peuvent survenir au cours d’une intervention d’une durée de quatre heures ou plus.
Le plus souvent, on pourra reprendre le travail à partir de deux à quatre semaines après la pose de la prothèse, mais il se peut que l’expansion de la peau nécessite plusieurs visites chez le chirurgien et une deuxième chirurgie pour l’insertion de la prothèse « permanente ». On reprendra le travail, un à deux mois après la reconstruction autogène.
Il est important de comprendre que l’on ne créera jamais un sein « normal » par la reconstruction mammaire. Pourtant avec des attentes réalistes, on obtient normalement un bon niveau de satisfaction.
Si une poitrine très lourde vous donne des maux de dos et de cou ou vous creuse les épaules, la réduction mammaire vous intéressera peut-être. Bien que la réduction mammaire se pratique même à l’adolescence, il est recommandé d’attendre la fin de la phase de développement de la poitrine et une maturité suffisante à comprendre les conséquences de la chirurgie. La grossesse et l’allaitement ont un effet important sur la taille et la forme des seins.
Bien que certaines puissent décider de subir la réduction mammaire avant les grossesses, il est recommandé d’en discuter avec votre plasticien puisque la chirurgie peut avoir comme effet de rendre impossible l’allaitement.
Lors de l’évaluation de la candidate pour une chirurgie mammaire, le chirurgien examinera avec soin la taille et la forme des seins, la qualité de la peau et l’emplacement des mamelons et des aréoles. Si vous faites de l’embonpoint, votre chirurgien plasticien pourrait vous suggérer de stabiliser votre poids avant de subir une chirurgie.
Il y a plusieurs façons de faire les incisions utilisées dans la réduction mammaire. La méthode traditionnelle comprend trois incisions : une autour de l’aréole, la deuxième verticalement de l’aréole jusqu’au pli en dessous du sein et la troisième qui suit la courbe naturelle de ce pli. Votre plasticien discutera avec vous des incisions qui conviennent le mieux à votre cas.
Une fois l’excédent de peau enlevée, le mamelon et l’aréole sont remontés. La peau qui était au dessus du mamelon avant la chirurgie sera tirée vers le bas.
Ces deux manœuvres donneront aux seins leur nouvelle forme. On fera parfois appel à la liposuccion pour améliorer le contour sous le bras.
Parce que le lien du mamelon et de l’aréole avec le tissu est préservé, on réussira le plus souvent à conserver la sensation de la région. Néanmoins il en résulte parfois une perte de sensation.
Certaines des complications associées à cette chirurgie sont le saignement, l’infection et les réactions à l’anesthésie; les deux seins pourraient être de taille différente ou les aréoles pourraient être de hauteur différente.
Plusieurs jours après la chirurgie vous pourrez vous déplacer sans douleur. Vous aurez peut-être à porter un soutien gorge de compression pendant quelques semaines, soit jusqu’à ce que l’enflure et l’ecchymose ne diminuent. Les incisions seront rouges pendant plusieurs mois suivant votre chirurgie.
Normalement, il est possible de reprendre le travail dans le mois qui suit la chirurgie de réduction mammaire.